Apparemment, fausse alerte sur les marchés (ou en tout cas vraie alerte mais sans conséquence). Comme d'habitude, super Fed a joué les pompiers, repoussant l'inévitable et accroissant encore la probabilité d'un bain de sang ultérieur.
Le plus surprenant dans tout ça reste le mythe d'une nécessité de "sauver" à tous prix le système bancaire d'une défaillance de l'un ou l'autre de ses opérateurs. Entre leur profitabilité actuelle et leurs ratios de capital, les banques occidentales ont largement les moyens de supporter une raclée, et l'on ne va quand même pas plaindre leurs actionnaires.
En outre, l'argument classique du risque pour l'économie d'une crise bancaire est l'assèchement du crédit à la sphère "productive" - hors, si réellement :
a) il existe un excès global d'épargne (Bernanke's "savings glut")
b) la désintermédiation est devenue omniprésente
alors on peut douter des conséquences pour l'économie en général d'une bonne vieille crise bancaire (après tout, il faut bien que l'épargne excessive s'investisse, et apparemment elle peut le faire sans les banques).
Bien entendu, le premier de ces arguments peut être erronné : mais dans ce cas là il faut alors reconnaître que le problème n'est pas tant un excès d'épargne qu'une politique monétaire complètement irresponsable depuis 2000.
Histoire de rigoler, le toujours intéressant Dean Baker donne son -non conventionnel- avis sur le sujet.
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